Earny clôture sa levée de fonds de démarrage avec pour objectif d'automatiser la paie en Suisse.

Le round de financement est soutenue par Polytech Ventures, ACE & Company et Fusion Partners et sera utilisée pour accélérer le lancement de la version bêta publique en mode SaaS d'Earny au quatrième trimestre 2021. Earny vise à simplifier et automatiser le processus de paie en améliorant la coordination entre les comptables, les PME et les employés.

“Croyez-le ou non, les comptables, les PME et les employés continuent de s'envoyer des e-mails et des fichiers Excel contenant des données sensibles de paie. Ces données sont ensuite ressaisies dans un logiciel de paie, que ce soit Abacus ou Cresus”, déclare le co-fondateur Bassil Eid. 

“La plateforme d'Earny permet au comptable, à la PME et à l'employé de saisir les données de manière sécurisée dans une plateforme centrale qui est automatiquement intégrée à la paie”, ajoute-t-il. “Notre solution va plus loin en automatisant l'exécution de la paie le 25 de chaque mois s'il n'y a pas de changements par rapport au mois précédent. Earny supprime les e-mails et offre une intégration en ligne pour l'intégration des entreprises et des employés, le suivi des modifications de paie telles que les heures de travail et les congés, ainsi qu'un tableau de bord pour les comptables pour gérer tous leurs clients. 

“Nous nous sommes inspirés d'une start-up américaine de paie appelée Gusto qui a levé 175 millions de dollars en août 2021 pour une valorisation de 10 milliards de dollars et revendiquant 200 000 clients PME”, déclare Guillaume Dubray, PDG de Polytech Ventures. “En Suisse, nous avons près de 600 000 PME qui emploient 3 millions de Suisses. De plus, il y a 45 000 nouvelles PME créées chaque année. Rien qu'aujourd'hui, il y a 137 nouvelles PME créées.”

En moyenne, les PME paient entre 25 et 50 CHF par employé et par mois pour gérer la paie avec un comptable. Ce coût est généralement inclus dans un ensemble plus large de services comptables facturés annuellement. Les comptables espèrent rentabiliser la gestion de la paie et réaliser leurs marges sur les services à valeur ajoutée. “Pour notre cabinet comptable, la paie est assez administrative. Nous collectons des données, les saisissons dans un logiciel et les renvoyons. Tout cela se fait manuellement avec des e-mails, des fichiers Excel, des PDF et une ressaisie dans notre outil de pa ie. Avec Earny, nous pouvons gagner du temps et ne plus attendre sans rien faire que les données arrivent.”, déclare Sven Roost, associé directeur du cabinet comptable Infeas.

Le paysage des applications pour les PME en Suisse est en train de changer. “Nous constatons une forte verticalisation en Suisse avec des entreprises comme Ledgy, Yokoy et d'autres qui présentent des similitudes avec le marché américain”, déclare Eid, qui a travaillé en tant que directeur financier intérimaire dans la région de la baie en utilisant des applications américaines pour ses clients.

Earny a été fondée en mai 2021 et a déjà obtenu la certification Swissdec Lohnstandard-CH (ELM) 4.0 pour son application de paie en achetant le produit Mega Salaires. En réponse à cela, Eid a déclaré : “Il faut généralement deux ans pour lancer une application de paie en Suisse et obtenir une certification Swissdec ELM. Nous avons acheté une application certifiée Swissdec ELM existante, Mega Salaires, et utilisons celle-ci comme base de données afin de nous concentrer sur la refonte de l'interface utilisateur. L'ensemble de la solution Earny n'est pas encore entièrement certifié ELM. Nous visons la certification Lohnstandard-CH (ELM) 5.0 et nous avons un excellent point de départ grâce à l'acquisition de Mega Salaires”. Swissdec garantit que les logiciels de paie peuvent calculer avec précision la paie dans toutes les situations d'employés. C'est le gage de qualité pour les logiciels de paie.

En ce moment, Earny propose une version bêta privée avec un groupe de startups et de PME innovantes. La liste d'attente d'Earny continue de s'allonger en prévision de sa version bêta publique prévue au quatrième trimestre 2021. Cette liste d'attente est un bon signe que le marché suisse aspire à une excellente solution de paie.

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